Unia Valais réclame des mesures contre le franc fort

Lors de leur assemblée d’aujourd’hui, les délégués d’Unia Valais ont pris la mesure des effets catastrophiques de la décision de la Banque nationale sur le tissu industriel et touristique valaisan. Ils réclament la convocation d’assises de l’industrie par les autorités cantonales.

Le Valais ne compte plus les entreprises touchées par le franc fort. Les 600 salariés de Scintilla à Saint-Nicolas ont vu passer leur temps de travail de 40 heures à 41.5 heures par semaine sans rémunération supplémentaire. Le personnel de Lemco à Vionnaz verra son temps de travail augmenter de 2.5 heures avec une réduction de salaire à partir de juillet. Constellium vient d’annoncer sa décision de ne plus payer des charges d’assurances versées jusqu’à présent, ponctionnant les salaires de 3.2%. Des suppressions de postes sont aussi envisagées. Lonza étudie des mesures de restructuration pour son site de Viège.

Le gouvernement doit agir

Partant du principe que les salarié-e-s n’ont pas à payer pour le franc fort et que les restructurations internes aux entreprises ne permettront pas de réguler les taux de change, Unia Valais a demandé au gouvernement de prendre des mesures.

Dans une lettre adressée au Conseil d’Etat, le syndicat a appelé les autorités à intervenir énergiquement auprès de la Banque nationale pour qu’un taux de change équitable soit réinstauré avec la zone euro. Il a aussi réclamé la tenue « d’assises de l’industrie du Valais » réunissant tous les acteurs concernés. Ceci dans le but d’élaborer une véritable politique industrielle cantonale avec des mesures concrètes pour la préservation de l’emploi, la promotion de la  formation et le développement de conditions-cadres adéquates.