Unia Genève critique les pratiques d’Implenia

Les syndicats ont dénoncé l’explosion du recours aux intérimaires dans la construction en général et chez Implenia en particulier.

Numéro un de la construction en Suisse et membre influent de la Société suisse des entrepreneurs (SSE), Implenia a été dénoncé pour ses pratiques par les sections genevoises d’Unia, de Syna et du SIT. Face au refus des patrons de négocier pour régler les problèmes dans la convention nationale, les maçons genevois sont appelés à participer à une journée de protestation qui aura lieu le 11 novembre.

Les résultats records d’Implenia ne l’empêchent pas de recourir massivement à de la main d’œuvre temporaire et de sous-traiter une partie de son activité, amplifiant le dumping salarial.

Licenciements économiques malgré les bénéfices

Malgré un chiffre d’affaires en constante augmentation, Implenia licencie régulièrement pour «motifs économiques». Sous ce prétexte, des vagues successives ont touché plusieurs dizaines de travailleurs dont certains comptabilisaient entre 20 et 30 ans d’ancienneté, remettant en question leur droit à toucher leur retraite anticipée.

Recours massif au travail temporaire

Les syndicats ont dénoncé l’explosion du recours aux intérimaires dans la construction en général et chez Implenia en particulier. Sur certains chantiers, cette entreprise emploie jusqu’à 50% de main d’œuvre temporaire. Les travailleurs sont mis en concurrence et licenciés au moindre coût quand vient la mauvaise saison, reportant le risque entrepreneurial sur les salariés.

Champion de la sous-traitance abusive

Implenia est régulièrement épinglé par les syndicats et les contrôleurs des chantiers pour des pratiques abusives en matière de sous-traitance. Il recourt notamment à des entreprises externes dans les domaines peu rentables du ferraillage et du coffrage. La pression sur les prix empêche ces sous-traitants de payer les salaires réglementaires, accroissant le dumping salarial.

Il faut des solutions!

Des problèmes se posent chez Implenia et dans tout le secteur de la construction, raison pour laquelle il faut maintenant trouver des solutions. La SSE doit cesser son attitude de blocage et entamer enfin des négociations. Face au refus actuel, les syndicats genevois appellent à une journée de protestation qui aura lieu le 11 novembre.