Les employées domestiques méritent un travail décent

Plus de 100 000 personnes travaillent dans des ménages privés et se chargent de travaux domestiques.

Aujourd’hui, mercredi 15 juin 2016, des syndicalistes, des parlementaires ainsi que des organisations de femmes et de migrant-e-s ont remis au Conseil fédéral un appel pour une mise en œuvre rapide de la Convention de l’OIT relative à «Un travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques». Unia compte parmi les premiers signataires de cet appel signé par une soixantaine d’organisations et 600 particuliers.

Situation précaire des employé-e-s en ménage privé.

En Suisse, plus de 100 000 personnes, surtout des femmes, dont bon nombre de migrantes, travaillent dans des ménages privés. Elles se chargent de travaux domestiques et prodiguent des soins pour notre bien-être à tous. Pourtant, elles sont confrontées à des discriminations en tout genre et leur situation est particulièrement précaire lorsqu’il s’agit de migrantes sans statut de séjour légal (sans papiers).

Besoin urgent d’améliorations

En Suisse, le contrat-type de travail pour l’économie domestique prévoit des salaires minimums obligatoires. En revanche, les ménages privés ne sont pas couverts par la Loi sur le travail et les temps de travail et de repos échappent dans une large mesure à notre  réglementation. La Convention de l’OIT, applicable en Suisse depuis 2015, demande que les travailleuses-eurs domestiques bénéficient des mêmes droits que les autres employé-e-s en vertu de la législation sur le travail. En outre, leur situation doit être améliorée en matière de de rémunération, de durée du travail, de sécurité sociale et de conditions de travail.

Reconnaître le travail de soins et d’accompagnement et le rémunérer!

L’appel demande une réglementation claire des conditions de travail, un accès facile aux permis de travail et de séjour pour tous les travailleuses-eurs domestiques, de meilleures offres de conseil et de soutien, ainsi qu’une nette augmentation des ressources publiques pour le travail de soins et d’accompagnement dans les ménages privés et pour les institutions de soins. Le Conseil fédéral est invité à rédiger un rapport sur les mesures prises dans un délai de deux ans.