Les Genevois-e-s acceptent le contre-projet à l’initiative «Touche pas à mes dimanches»

Trois dimanches ouvrables, sous condition d'une CCT étendue

Le 27 novembre, les Genevois-e-s ont dit oui au contre-projet à l’initiative «Touche pas à mes dimanches». Les commerces genevois pourront ouvrir trois dimanches par année en plus du 31 décembre. Cette extension nécessite toutefois l’existence d’une convention collective de travail (CCT) étendue.

Lancée par la gauche et les syndicats, l’initiative «Touche pas à mes dimanches» voulait maintenir le statu quo en matière d’ouverture des magasins.

Les commerçants mettent toujours en avant l’argument de répondre à d’hypothétiques besoins des touristes pour ouvrir leurs portes le dimanche. Mais il existe déjà des dérogations pour la gare, l’aéroport ou encore les shops de stations-services. Ces exceptions suffisent à répondre aux besoins des voyageurs. Finalement, ces ouvertures dominicales seront donc limitées à quatre par année.

Améliorations prévues

Le syndicat Unia, qui a dénoncé l’actuelle CCT pour 2017, attend à présent que les associations patronales entrent en matière sur des améliorations des conditions de travail du personnel de vente. Unia considère qu’il est indispensable de développer de véritables droits syndicaux pour ces salarié-e-s.

Les 20 000 personnes employées dans le secteur de la vente à Genève effectuent des journées de travail très longues et lourdes: des garde-fous limitant la durée de la journée et de la semaine de travail sont également des conditions sine qua non à une extension des ouvertures des magasins les dimanches.

Les contrevenants à la nouvelle loi risquent entre 300 francs et 60 000 francs d’amende.