Déclaration commune des acteurs de la santé sur l’initiative sur les soins

Il est temps que la mise en œuvre de l'initiative sur les soins aille de l'avant (photo: Manu Friedrich)

La Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS), les associations patronales, l’association professionnelle et les syndicats ont signé une déclaration commune sur la situation dans les soins et sur la mise en œuvre de l'initiative sur les soins. Cette déclaration contient des recommandations à l'intention des cantons, des employeurs et de la Confédération.

Actuellement, on forme certes davantage de personnel, et avec la première étape de la mise en œuvre de l’initiative sur les soins, la formation continuera d’être encouragée. Mais cela ne suffira pas à couvrir les besoins croissants en personnel.

Il faut de bonnes conditions de travail

Il est particulièrement important que le personnel de soins et d’accompagnement reste dans le métier. Pour cela, il faut de bonnes conditions de travail, des salaires et indemnités correctes ainsi que la possibilité de concilier vie professionnelle et vie privée. De nouveaux modèles de soins sont aussi nécessaires, et les processus sont à améliorer.

Des principes communs

La CDS, les associations patronales H+, ARTISET, CURAVIVA, Spitex Suisse, senesuisse et l’Association Spitex privée Suisse ASPS, l’association professionnelle ASI et les syndicats Syna, Unia et SSP se sont donc mis d’accord sur des principes communs pour la mise en œuvre de l’initiative sur les soins. Malgré des priorités différentes, les signataires veulent relever les défis ensemble.

Les cantons et les employeurs ont des obligations

Les cantons doivent mettre en œuvre l’offensive de formation dès l’entrée en vigueur de la loi fédérale en été 2024. Ils ont aussi une grande responsabilité dans la réglementation et le financement des conditions de travail, car elles dépendent dans une large mesure du financement cantonal.

Les employeurs, respectivement les partenaires sociaux, sont responsables de la mise en œuvre dans les entreprises.

Les associations patronales doivent pour leur part promouvoir la diffusion de mesures et de modèles qui contribuent à accroître la satisfaction au travail, comme par exemple de meilleurs plans de service ou une culture d’entreprise et d’encadrement qui repose sur l’estime.

De bonnes conditions de travail et suffisamment de personnel ont un coût

Tous s’accordent aussi à dire qu’il faut des salaires à la hauteur des exigences, une compensation du renchérissement, des indemnités, un développement de l’accueil extra-familial des enfants et une dotation en personnel appropriée. Selon l’institution, cela peut entraîner une augmentation des charges de personnel et, en combinaison avec l’inflation, aggraver la situation financière tendue des entreprises.

La Confédération, les cantons, les assureurs et les fournisseurs de prestations doivent donc chercher des solutions, conjointement avec les partenaires sociaux, aux problèmes de financement actuels et à long terme ainsi qu'aux problèmes de prise en charge dans le système de santé qui en découlent.

Une adaptation du financement des soins est nécessaire

Dans le domaine du financement des soins, la CDS et les partenaires sociaux demandent donc à la Confédération d’augmenter rapidement et de manière appropriée les contributions des caisses maladie aux prestations de soins. Il est également recommandé aux cantons d’augmenter leur financement résiduel, afin que des mesures visant à améliorer les conditions de travail puissent être mises en œuvre. Ils sont aussi appelés à permettre la mise en œuvre de mesures supplémentaires à court terme pour améliorer les conditions de travail.