Accord trouvé entre le personnel et la direction de Richemont

Les négociations entre Unia, les représentant-e-s du personnel et Richemont ont abouti à une amélioration substantielle du plan social et une réduction importante des licenciements. Le résultat a été accepté par les employé-e-s de Piaget et de Vacheron Constantin. Cet accord donne des perspectives aux personnes qui perdront leur emploi. Toutefois, le cadre légal devrait être durci pour empêcher les licenciements collectifs motivés par le profit.

Jeudi soir, les représentant-e-s de Richemont, d’Unia et du personnel sont parvenus à un accord portant sur une amélioration du plan social et une réduction du nombre de licenciements. Cette avancée n’aurait pas été possible sans la mobilisation et la détermination du personnel et de ses représentant-e-s. De tels mouvements n’ont plus été vus depuis des décennies dans l’industrie horlogère. La médiation des instances nationales de la convention collective de travail de l’industrie horlogère a également facilité le dialogue. Le résultat de cette négociation a été soumis cet après-midi au personnel de Vacheron Constantin et de Piaget sur les quatre sites concernés par les suppressions de postes. Malgré de fortes critiques portant sur le contenu minimaliste du plan social au vu des capacités financières de Richemont, il a été accepté par une majorité du personnel réuni en assemblée générale.

Plan social amélioré et moins de licenciements que prévu

Les améliorations du plan social prévoient une augmentation des indemnités de départ de 15% pour les employé-e-s âgés jusqu’à 45 ans, mais d’un mois de salaire au minimum, et de 20% pour les plus âgés. Les mesures d’outplacement ont été améliorées et le budget de formation pour les personnes licenciées augmenté. Le nombre de licenciements a été fortement revu à la baisse grâce aux départs volontaires facilités par l’amélioration du plan social. Le groupe Richemont a par contre persisté dans son refus d’introduire le chômage partiel. Unia le regrette, cette mesure aurait été adéquate pour maintenir l’emploi.

Une révision du cadre légal s’impose

Unia et les délégations du personnel estiment que cet accord permet de donner de meilleures chances aux personnes licenciées de retrouver un emploi. Néanmoins, il reste choquant que de tels licenciements collectifs puissent être prononcés dans des entreprises saines sans aucun devoir de justification légale. Un changement de législation s’impose pour empêcher de tels démantèlements motivés par le profit.