Le personnel de Generali lance un avertissement à sa direction

Generali ayant refusé de livrer à ses salarié-e-s les informations économiques minimales, l’assemblée générale du personnel réunie ce mardi a voté à une très nette majorité la poursuite des travaux de consultation. Les salarié-e-s n’ont donc pas pu retourner au travail. Cette action qui se poursuit durant tout l’après-midi constitue la première action d’avertissement dans le secteur des assurances en Suisse.

Alors que Generali s’était engagé par un accord écrit établi sous l’égide du Département de l’économie et des sports (DECS) du Canton de Vaud à donner toutes les informations économiques utiles dans le cadre de la consultation des salarié-e-s, l’assureur se mure dans le silence et refuse toujours de s’exécuter. Il use de tous les prétextes pour ne pas livrer ces informations minimales, par exemple en arguant que la restructuration ne serait pas motivée par des questions financières. Cette réponse est inacceptable. Elle constitue une violation des droits de consultation des salarié-e-s, en plus d’être contraire à l’accord signé.

Récolter les informations manquantes

Ce matin déjà, l’employeur a refusé de donner non seulement les informations mais aussi les moyens nécessaires à la consultation. L’assemblée du personnel a donc décidé ce midi avec une majorité de 69 voix sur la centaine de participant-e-s de prolonger les travaux. Il s’agit de  récolter le plus d’informations possible pour produire des propositions concrètes et éviter les licenciements. Et cela malgré la mauvaise volonté affichée par Generali.

Concrètement, comme l’employeur refuse même de donner la masse salariale touchée par la restructuration, les salarié-e-s cherchent cet après-midi à la déterminer par un recensement des salaires de l’ensemble des collègues. Pour cette raison, la quasi-totalité du personnel touché par la restructuration et plusieurs collègues solidaires n’ont pas pu reprendre le travail cet après-midi.

Prolongation du délai de consultation

Cette claire action de protestation du personnel vise à faire comprendre à Generali qu’il doit respecter les termes d’un contrat, le minimum pour un assureur. Comme l’incurie de Generali a un impact sur les délais, Unia a demandé une prolongation du délai de consultation de 4 jours supplémentaires.