La Confédération doit faciliter l’intégration des réfugié-e-s dans le marché du travail
Expérience à l’appui, une rapide insertion dans le marché du travail des personnes requérant l’asile est un gage d’intégration dans leur nouvel environnement. Or, outre leurs qualifications professionnelles, les connaissances linguistiques s’avèrent cruciales dans ce contexte.
Inconvénients d’une répartition aléatoire
Depuis 1990, les personnes requérant l’asile en Suisse sont réparties entre les cantons et les communes selon le principe du hasard. Autrement dit, les autorités ne tiennent pas compte des compétences linguistiques. Il s’ensuit par exemple que des réfugié-e-s maîtrisant à la perfection le français sont placés outre-Sarine. Une telle solution freine sérieusement l’intégration dans les structures sociales et dans la vie professionnelle.
Prise en compte des connaissances linguistiques
Un régime de répartition intelligent et adapté aux aptitudes linguistiques ferait bondir de 20 % le taux d’intégration professionnelle. C’est ce que révèle une récente étude de l’Université de Lausanne. En outre, on sait par expérience que les connaissances linguistiques favorisent l’intégration. Unia encourage par conséquent les cours de langue dans diverses branches où la demande en la matière est élevée. Là encore, il serait nécessaire que les collectivités publiques redoublent d’efforts et accroissent les ressources allouées.
La Confédération doit agir
Unia invite la Confédération à ne plus répartir les personnes requérant l’asile selon le principe du hasard, pratique désuète et dommageable. Le nouveau mécanisme devra être adapté à leurs compétences linguistiques. Dans l’optique d’une intégration fructueuse sur le marché du travail, toutes les mesures utiles doivent être prises pour assurer à cette population des conditions d’accueil dignes.