Le personnel de la société américaine Thermo Fisher Scientific débraye

Depuis ce matin à 6 heures, l’ensemble du personnel de Thermo Fisher Scientific à Ecublens a suspendu le travail. Les salarié-e-s s’opposent à la délocalisation partielle de leur entreprise qui entraînera 106 suppressions de postes sur 165. Le personnel a transmis ses revendications à la direction du site et attend la réponse du management américain du groupe. Le mouvement se prolongera si la réponse de la direction n’apporte pas satisfaction.

Malgré une conjoncture favorable, la société américaine Thermo Fisher Scientific a décidé de procéder à la délocalisation en République tchèque d’une grande partie de son usine d’Ecublens, spécialisée dans la fabrication de spectromètres à émission optique et à rayons X. Jusqu’à présent, la direction de l’entreprise a refusé de permettre à Unia d’accompagner le personnel lors des négociations visant à préserver les emplois sur le site vaudois. L’entreprise a également donné un délai de consultation de quinze jours ouvrables, ce qui est bien trop court pour que le personnel ait le temps de formuler des propositions alternatives aux suppressions de postes. Devant l’attitude de l’entreprise, l’écrasante majorité des salarié-e-s ont décidé de suspendre le travail en attendant que leurs revendications soient entendues.

Des revendications claires

Les salarié-e-s exigent qu’Unia soit reconnu en tant que partenaire de discussions, une prolongation à fin mai du délai de consultation et la transmission de tous les éléments nécessaires pour formuler des contre-propositions à la délocalisation du site, comme la loi le prévoit. A l’heure actuelle, ils sont dans l’attente d’une réponse de la direction américaine de la société Thermo Fisher Scientific. Initialement prévu jusqu’à 12 heures, le personnel vient de décider une prolongation du débrayage jusqu’en fin d’après-midi. Une prolongation du mouvement sera alors mise au vote si la direction n’apporte pas de réponse satisfaisante.