Une percée pour le droit de grève

Une avancée significative pour le droit de grève vient d’être réalisée à l’Organisation internationale du travail. Dans la foulée de la journée internationale d’action pour la défense du droit de grève du 18 février dernier - organisée en Suisse à Genève par l’USS et la CGAS - les représentants des syndicats et des employeurs sont parvenus à un accord la semaine dernière.

Le compromis trouvé le 25 février met fin à deux ans d’un conflit qui mettait en péril plusieurs décennies de jurisprudence de l’OIT en faveur du droit de grève, ainsi que le bon fonctionnement de l’institution. Cet accord repose sur la reconnaissance du droit d’entreprendre une action revendicative, soutenue par la reconnaissance explicite du droit de grève de la part des gouvernements, en vertu de la Convention n°87 de l’OIT sur la liberté syndicale.

L’accord fait suite à la forte mobilisation syndicale internationale du 18 février, qui a donné lieu à plus de 100 manifestations dans au moins 60 pays en soutien au droit de grève. En Suisse une délégation syndicale où Unia était représenté a remis une lettre au directeur de la Fédération des entreprises romandes. Il était invité à œuvrer pour la reconnaissance internationale du droit de grève.

Normalisation en vue

Sachant que les gouvernements des pays anglo-saxons ont été à la pointe du combat contre la reconnaissance du droit de grève avec les employeurs de leurs pays, la Confédération syndicale internationale s’est réjouie de cette avancée pour la reconnaissance de ce droit fondamental. Une première étape importante a dès lors été franchie pour un retour à plus de sérénité au sein de l’OIT.