Unia dénonce les suppressions de postes chez Syngenta à Monthey

Malgré d’excellents résultats financiers, Syngenta a annoncé la suppression de 116 postes de travail sur son site de Monthey. Unia Valais a dénoncé avec la plus grande vigueur un licenciement collectif motivé par l’appât du gain et a réclamé des mesures alternatives aux suppressions de postes.

Cette annonce est un nouveau coup dur pour l'emploi dans le Chablais. Cette décision est d’autant plus choquante que le directeur général de Syngenta s'est octroyé une augmentation de revenu de 60% pour 2014 et qu'en février la multinationale avait annoncé que le site de Monthey serait préservé.

Davantage de dividendes pour les actionnaires

Lors de l'assemblée des actionnaires du 28 avril 2015, Syngenta avait annoncé un bénéfice net de 1.49 milliard de francs et proposé une augmentation du dividende de 10%. Malgré l’excellente santé financière de cette entreprise rentable, celle-ci avait annoncé en novembre 2014 une restructuration qui toucherait 1'800 personnes dans le monde, dont 500 suppressions d'emplois à Bâle. Aujourd'hui, c’est Monthey qui est touché, notamment par un projet d’externalisation des activités de conditionnement.

Mesures alternatives aux licenciements

Unia Valais a demandé à Syngenta d’étudier sérieusement des pistes alternatives à la suppression de ces postes de travail, comme par exemple la modernisation des infrastructures ou la vente des bâtiments concernés à une entreprise tierce qui pourrait maintenir l'activité de conditionnement sur place. En cas de maintien des mesures, Unia demande à Syngenta de ne prononcer aucun licenciement avant le reclassement des salarié-e-s touché-e-s dans d’autres secteurs de l’usine.