10 ans de congé maternité

Les enfants en profitent aussi.

Corinne Schaerer, membre du comité directeur d'Unia (3e depuis la gauche), se réjouit du succès réalisé en commun.

Le 1er juillet 2005, après des dizaines d’années de lutte incluant les syndicats et les associations féminines, on introduisait enfin le congé maternité payé. Les syndicalistes ont célébré cet anniversaire aujourd’hui sur la Place fédérale.

Les femmes syndicalistes ont distribué des tranches d’un énorme gâteau d’anniversaire aux personnes invitées et aux passants. Des discours brefs mais percutants ont été prononcés par Thérès Meyer (PDC), Ursula Streckeisen (Professeur de sociologie, Université de Berne). Toutes deux ont été des combattantes de la première heure et se sont engagées infatigablement pour l’introduction du congé maternité. Aline Trede (Les Verts) a également apporté un message d’avenir.

Il faut aller plus loin!

Après 10 ans, la protection de la parentalité, ainsi que l’équilibre travail et vie privée, doivent aller au-delà et continuer de progresser. De nombreuses industries et entreprises ont profité de l’Assurance perte de gain (APG) sans avoir renforcé le congé maternité qui est resté au minimum légal, soit 14 semaines rémunérées à 80%. « Cela donne à réfléchir » reprend Corinne Schärer, membre du Comité directeur d’Unia, « La plupart des entreprises n’utilisent pas l’argent ainsi libéré pour faire progresser la réglementation ». Unia et les syndicats membres de l’USS réclament donc:

  • 18 semaines de congé maternité et un salaire à 100%
    Une compensation du revenu à  80% est insuffisant pour les femmes qui perçoivent un petit salaire. 18 semaines de congé maternité c’est également ce que réclame l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour tous les pays.

  • Congé paternité et congé parental
    Une répartition équitable du travail rémunéré et non rémunéré entre femmes et hommes n’est possible qu’à la condition que les pères puissent remplacer les mères assez tôt après l’accouchement. L’Union syndicale suisse s’engage activement pour soutenir 8 semaines de congé paternité et 24 semaines de congé parental. Ces congés sont répartis à parts égales par les parents eux-mêmes.

  • Réglementer la prénatalité
    Enfin, il est nécessaire d’obtenir une réglementation en faveur des femmes enceintes afin qu’elles puissent obtenir, si nécessaire, un congé payé.

Un meilleur équilibre travail et vie de famille

Les solutions sus mentionnées répondent aux besoins des familles. Elles permettraient également de sortir la Suisse de la queue du peloton dans laquelle elle se trouve actuellement en comparaison avec les pays européens lorsqu’il s’agit d’équilibrer travail et vie de famille.