Dumping salarial: payés 13 euros sur un chantier des CFF en Valais

Unia exige de meilleures instruments pour lutter contre le dumping salarial.

Une dizaine d’ouvriers ont interrompu leur travail sur un chantier d’un pont des CFF à Massongex (VS). Payés entre 11 et 13 euros de l’heure et soutenus par Unia, ils exigent le paiement de leurs arriérés de salaire. Ce cas montre une fois de plus l’urgence de renforcer les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes.

Une partie des travaux du chantier du pont des CFF de Massongex, évalué à 35 millions de francs au total, a été confiée à l’entreprise de construction métallique vaudoise Zwahlen & Mayr, laquelle a sous-traité certaines tâches à des entreprises slovènes. Ces dernières ont détaché une dizaine de soudeurs sur place qui ont déclaré percevoir des salaires entre 11 et 13 euros de l’heure, ce qui est très loin du salaire minimum qui se situe aux alentours de 25 francs brut. En tant qu’adjudicatrice des travaux, Unia réclame de Zwahlen & Mayr d’assumer ses responsabilités et de garantir le paiement des salaires.

Mettre fin à l’impunité

Ce cas met une fois de plus en lumière les carences des mesures d’accompagnement. Unia exige de meilleures instruments pour lutter contre le dumping salarial. La fermeture immédiate du chantier en l’absence de preuve de conformité des salaires aurait été un moyen efficace dans ce cas. A cela s’ajoutent des mesures de prévention telles que l’introduction généralisée d’une caution en prévision du non-respect des conditions de travail et d’une augmentation substantielle des amendes.