Les peintres et les plâtriers insistent pour obtenir leur préretraite

Compte tenu de la pénibilité de leur travail, il est temps qu’ils bénéficient d’un modèle de préretraite flexible.

La Conférence professionnelle Unia des peintres et plâtriers a approuvé la nouvelle CCT pour le Jura, le Tessin et la Suisse alémanique. Le point central est un modèle de retraite anticipée flexible dès 60 ans. Aujourd’hui, la balle est dans le camp des patrons : s’ils refusent la nouvelle CCT, un vide conventionnel s’installera dès juin avec des conséquences imprévisibles.

En février, après plus de deux années de négociations, les délégations de l’Association suisse des entrepreneurs plâtriers-peintres (ASEPP) et des syndicats se sont mis d’accord sur une nouvelle CCT pour le Jura, le Tessin et la Suisse alémanique. L’idée est d’instaurer une préretraite partielle.

Retraite partielle dès 60 ans

Le modèle prévoit une retraite partielle dès 60 ans (hommes) et 59 ans (femmes) et d’une retraite anticipée complète dès 63 et 62 ans. Jusqu’à l’âge ordinaire de la retraite, les travailleurs concernés toucheraient une retraite transitoire d’environ 70% du salaire AVS, financée par le patron et le travailleur à hauteur de 0,85% du salaire pour chacun.

Les patrons appelés à la raison

La conférence professionnelle d’Unia a adopté la nouvelle CCT à grande majorité. Toutefois, elle s’inquiète de l’attitude adoptée par les patrons. Mercredi, l’assemblée des délégués de l’ASEPP a ajourné sa décision, bien que sa propre délégation aux négociations soutienne unanimement le résultat négocié. Dans une résolution, les peintres et les plâtriers-ères demandent aux patrons de se montrer raisonnables et de ne pas jouer avec la santé des travailleuses-eurs. Compte tenu de la pénibilité de leur travail, il est temps qu’ils bénéficient d’un modèle de préretraite flexible, tout comme leurs collègues d’autres régions.

Empêcher le vide conventionnel

Le 3 mai, les patrons prendront leur décision. S’ils rejettent l’accord négocié, un vide conventionnel s’installera dès juin, avec des répercussions ruineuses pour l’ensemble de la branche. Il appartient aux patrons d’empêcher le pire.