Dumping salarial: 7ème jour de grève à Sainte-Croix

Alpen Peak paie des salaires horaires oscillant entre 8 et 9 euros de l’heure.

Les 6 travailleurs sous-payés par l’entreprise neuchâteloise Alpen Peak ont décidé dimanche de continuer leur mouvement de grève. Ils réclament l’ouverture de discussions avec la direction d’Alpen Peak en vue du paiement de leurs arriérés de salaire qui se montent à une centaine de milliers de francs.

Les faits reprochés à Alpen Peak sont accablants: depuis février, l’entreprise paie des salaires horaires oscillant entre 8 et 9 euros de l’heure. Elle a en outre délivré des contrats de travail contenant des clauses illégales et des fiches de salaires maquillées. Une plainte pénale a d’ores et déjà été déposée pour faux dans les certificats, subsidiairement pour usure. Les travailleurs continuent leur grève et demandent aux autorités de tout faire pour que leur patron vienne enfin discuter d’une solution avec Unia. Jusqu’à présent, celui-ci s’est refusé au dialogue et ne s’est jamais rendu aux rendez-vous fixés.

Pétition et comité de soutien

Face au calvaire des 6 ouvriers, la population de Ste-Croix témoigne sa solidarité. Un comité de soutien composé de représentant-e-s et de citoyen-ne-s de la commune, dont le chanteur Michel Buhler, s’est constitué. En outre, une pétition de soutien a déjà réuni 500 signatures à peine 48 heures après son lancement.

Autorités appelées à agir

Unia Vaud et Neuchâtel demandent aux autorités compétentes, notamment au Conseil d’Etat vaudois, de tout entreprendre pour que le patron d’Alpen Peak ouvre des négociations et paie les arriérés dus aux travailleurs. A la demande d’Unia, le tribunal régional du littoral neuchâtelois a prononcé une ordonnance de séquestre en mettant notamment sous scellés une voiture de marque BMW, divers véhicules et un stock de fenêtres neuves.