Mise en œuvre de l’initiative sur l’«immigration de masse»: les salarié-e-s doivent être mieux protégés

L’initiative contre l’immigration de masse a été adoptée de justesse parce que beaucoup de gens craignent pour leur salaire, pour leurs conditions de travail et leur emploi.

La décision du Conseil National sur la mise en œuvre de l’initiative sur l’«immigration de masse» manque de propositions pour mieux protéger les salarié-e-s. Ce sera prochainement la tâche du Conseil des Etats. En revanche, l’abandon des contingents doit être salué. Les syndicats ont toujours combattu ces mesures discriminatoires.

L’abandon des contingents est un premier pas dans la bonne direction. De telles mesures mènent à la discrimination et à une précarisation des conditions de travail. Elles mettent aussi les salaires sous pression et ouvrent la porte aux abus de toutes sortes.

Le devoir d’annonce est un alibi

L’introduction d’un devoir d’annonce des postes vacants aux Offices Régionaux de Placement (ORP) n’est pas suffisante. Elle n’aura qu’un effet très limité sur le dumping salarial et le chômage. Les expériences menées à Genève le montrent: le chômage local n’a pas grand-chose à voir avec la libre circulation. Les patron-e-s peu scrupuleux-ses qui veulent recruter de la main d’œuvre bon marché ne se laisseront pas décourager par ce devoir d’annonce. Cette «préférence nationale» sert surtout à détourner l’attention du débat nécessaire sur les mesures d’accompagnement.

Améliorer la protection de tou-te-s les travailleuses et travailleurs

On doit répondre aux abus des employeurs qui profitent de la libre circulation des personnes par des mesures d’accompagnement plus fortes : plus de contrôles, des sanctions plus sévères, une protection contre le licenciement, etc.