Le congrès d’Unia revendique une meilleure protection des salarié-e-s

Vania Alleva, présidente d’Unia, a remis à Jacques de Watteville une bouteille renfermant deux messages: l’un pour Bruxelles et l’autre destiné à Berne.

Le syndicat Unia a ouvert son quatrième congrès ordinaire cet après-midi à Genève. Près de 350 délégué-e-s sont réunis jusqu’à samedi pour tirer un bilan des quatre années écoulées et fixer les objectifs des années à venir. Ils adopteront aussi des résolutions sur des thèmes d’actualité et éliront leurs instances dirigeantes. La première journée de congrès s’est concentrée sur les relations avec l’Europe.

«Solidaire dans la société – Fort dans les entreprises»

Le congrès ordinaire du syndicat Unia, organisé tous les quatre ans, est placé sous la devise «Solidaire dans la société – Fort dans les entreprises». La présidente d’Unia Vania Alleva a rappelé que le syndicat fondé en 2005 a poursuivi sa consolidation depuis le congrès de 2012. L’effectif des membres a progressé d’année en année, pour franchir le cap des 200 000 en décembre 2015.

Améliorations des CCT

Unia a réussi à améliorer plusieurs CCT importantes (industrie MEM, hôtellerie-restauration, industrie horlogère) et à repousser les attaques patronales. Grâce à une vaste mobilisation, le syndicat est parvenu à préserver l’acquis social de la retraite à 60 ans dans le secteur principal de la construction, ainsi qu’à négocier un modèle de retraite anticipée pour les plâtriers-peintres alémaniques et du Jura.

Une bouteille avec deux messages

La question européenne a été au cœur de cette première journée de congrès. Unia a invité Jacques de Watteville, négociateur en chef avec l’Union européenne. Vania Alleva lui a remis une bouteille renfermant deux messages:

  • l’un pour Bruxelles, rappelant que les instruments protégeant les salaires et les conditions de travail ne peuvent être utilisés comme monnaie d’échange lors des négociations avec la Suisse;
  • et l’autre destiné à Berne: il n’est pas acceptable qu’en moyenne, une entreprise ne fasse qu’une fois tous les 30 ans l’objet de contrôles visant à savoir si elle respecte dûment les dispositions légales et conventionnelles. Il est donc urgent d’augmenter le nombre de contrôles.

Plus de protection pour tous au lieu de la préférence résidentielle

Les délégué-e-s ont aussi adopté une résolution où ils ont souligné leur opposition catégorique à tout contingent et toute nouvelle discrimination dans la mise en œuvre de l’initiative contre l’immigration de masse. Au besoin, Unia lancera un référendum.

En réponse à l’essor du dumping salarial et des rapports de travail précaires (à l’instar du travail temporaire), Unia appelle à mieux protéger les salaires et les droits de l’ensemble des salarié-e-s.