Uber échoue face à la Suva

Depuis qu'Uber est en Suisse, Unia exige que l'entreprise paie sa part de cotisations sociales.

Le service de taxi Uber se fait épingler dans un recours auprès de la Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents (Suva). La Suva réaffirme que les conducteurs et les conductrices d’Uber ne sont pas des indépendant-e-s, mais des salariés pour lesquels l’entreprise doit verser des cotisations sociales.

La Suva a publié sa décision prise fin décembre que les chauffeurs et les chauffeuses d’Uber sont clairement dans une relation de dépendance. «Le chauffeur doit complètement respecter toutes les instructions, spécifications, et recommandations d’Uber s’il ne veut pas subir de conséquences négatives graves.»

Un contrôle total

Uber exerce un «contrôle complet sur les chauffeurs et chauffeuses». Pour un-e indépendant-e, il est essentiel de pouvoir déterminer le prix et le mode de paiement du service rendu. «Ici, ce n’est tout simplement pas le cas».

Uber doit faire face à ses obligations

La décision de la Suva montre une fois de plus que le modèle d'affaires d’Uber est illégal. Il se base sur un mépris délibéré du droit du travail et des assurances sociales. C’est également ce que montre une expertise du professeur de droit du travail Kurt Pärli qu’Unia a rendu public l'automne dernier.

Il est grand temps que les autorités obligent Uber à respecter la loi. Cette décision de la Suva montre aussi combien il serait faux que les CFF intègrent Uber à leur nouvelle application d’offres de voyage, comme ils en examinent actuellement la possibilité.