Révision trop clémente de la loi sur l'égalité

Les femmes en ont ras le bol: l’inégalité salariale doit être sanctionnée

Le Conseil fédéral a finalement publié aujourd'hui son message pour la révision de la loi sur l'égalité. Unia se félicite de ce pas qui va dans la bonne direction, mais exige des mesures nettement plus offensives pour la mise en œuvre de l'égalité salariale.

Le Conseil fédéral veut obliger les entreprises à examiner régulièrement les salaires  pour déceler toute discrimination, et les faire contrôler par des organes externes. Ceci est important, mais ne va pas assez loin: quel est le sens de cette mesure, si les entreprises analysent les salaires, mais ne doivent pas lutter contre la discrimination salariale éventuelle et ne s’exposent à aucune sanction?

Les exigences d'Unia:

  • des contrôles des salaires obligatoires et réguliers.
  • Les syndicats doivent jouer un rôle important.
  • Les salaires discriminatoires doivent obligatoirement être ajustés.
  • Il faut des sanctions pour les entreprises fautives.

Mettre en œuvre le mandat constitutionnel

L'égalité des salaires n'est pas un vœux pieux, mais un mandat constitutionnel. Il n’est pas tolérable que les employeurs qui appliquent l’égalité des salaires soient désavantagés par rapport à ceux qui enfreignent la loi. Jusqu’à présent, on laissait aux travailleuses concernées le soin de faire appliquer l’égalité salariale, avec la charge d’interminables procédures en justice. Il faut en finir!

L’égalité des salaires, Subito!

Unia exige que le parlement améliore le projet de révision de la loi sur l'égalité. Pour garantir la concrétisation rapide et efficace de l’égalité salariale entre hommes et femmes, Unia prépare une initiative «Subito» avec l’USS pour mettre en œuvre l'égalité salariale et une réelle égalité dans la vie professionnelle.

A travail égal, salaire égal

Depuis 1981, le principe de «salaire égal pour un travail de valeur égale» figure dans la Constitution. Et la loi sur l'égalité est en vigueur depuis 1996. Pourtant, aujourd’hui, les femmes gagnent toujours en Suisse environ 20 pour cent de moins que les hommes.