Non au travail 24/24!

Le Parlement se moque de savoir si les travailleurs peuvent se reposer.

Le 29 janvier, la Commission de l’économie et des redevances (CER) a approuvé l'initiative parlementaire du conseiller national Thierry Burkart (PLR, AG). Il exige que l'on puisse travailler chez soi jusqu'à 17 heures par jour, et que les périodes de repos prévues par la loi ne s'appliquent plus. Pour lui, on devrait aussi pouvoir travailler à domicile le dimanche sans autorisation spéciale.

Bien que la planification du temps de travail soit déjà soumise à de fortes pressions, le parlement va toujours plus loin: le conseiller national Thierry Burkart veut autoriser les journées de 17 heures. Pour ce parlementaire, les périodes de repos doivent être supprimées et le travail du dimanche à domicile doit être possible sans dérogation. Cette offensive est scandaleuse et irréaliste!

Menace sur la santé des employés

L'allongement de la journée de travail à 17 heures entraîne des heures supplémentaires, et réduit considérablement les périodes de repos. Les employé-e-s sont à la disposition de leurs employeurs quasiment 24 heures sur 24 ! Le contrôle du temps de travail est également rendu plus difficile. Tout indique que le Parlement veut faire travailler les gens 24 heures sur 24, et qu’il se moque de  savoir si les travailleurs peuvent se reposer.

Renforcer la protection de la santé

Une étude récente de l'OIT (Organisation Internationale du Travail, février 2017) montre que les personnes qui travaillent régulièrement à domicile sont plus stressées. Ceci est dû à la grande perméabilité entre le travail et les loisirs ou la vie de famille. Ils souffrent aussi davantage de troubles du sommeil. Unia se bat pour que le travail et la vie privée et familiale soient clairement séparés.

Dimanche doit rester dimanche

Les syndicats sont également favorables à la flexibilité, à condition que les employé-e-s en tirent un réel bénéfice pour leur santé et leurs besoins sociaux et familiaux. Pour remplir nos obligations familiales et sociales, nous avons également besoin d'un jour de repos fixe. Il n'est pas indispensable de travailler 7 jours sur 7. Pour Unia, des conditions de travail équitables sont plus importantes que l'appât du gain.