Mesures d’accompagnement: la protection des salaires est centrale

Une meilleure protection des salaires est essentielle

Le nouveau rapport du SECO sur les mesures d’accompagnement en 2017 montre qu’un contrôle sur quatre révèle des infractions. Les autorisations de résidence de courte durée comme le travail temporaire ont augmenté. Pour Unia, une extension de la protection des salaires est nécessaire.

En 2017, les commissions paritaires ont renforcé leur activité de contrôle. À raison: dans une entreprise sur quatre, on constate de la sous-enchère salariale. La proportion est à peu près la même entre les entreprises suisses et celles qui pratiquent le détachement de travailleurs/travailleuses. Dans les entreprises suisses, les taux d’infractions les plus élevés ont été relevés dans la branche de la sécurité, le secteur principal de la construction et le nettoyage.

Evolution préoccupante

Les autorisations de séjour de courte durée et le travail temporaire ont augmenté. Les salarié-e-s qui travaillent en Suisse pendant une courte période courent plus le risque d’être exploité-e-s et de recevoir un salaire trop bas. Trop peu de cantons font usage de la possibilité d’interrompre les travaux sur les chantiers en cas de soupçon de dumping salarial.

Nécessité de renforcer les protections

Une extension des mesures d’accompagnement s’impose. Il faut:

  • davantage de compétences des organes de contrôle paritaires pour suspendre le travail en cas de dumping
  • des dispositions plus strictes dans le droit des marchés publics pour prévenir la sous-enchère salariale
  • une loi sur les faillites qui soit efficace et mette enfin un terme aux faillites frauduleuses sur le dos des salarié-e-s
  • une extension de la protection contre les licenciements, en particulier pour les salarié-e-s qui luttent contre le dumping salarial.

En tous les cas, le Conseil fédéral ne doit pas remettre en question le délai d’annonce des entreprises étrangères qui viennent travailler en Suisse.