Un signal fort pour les droits fondamentaux et pour les droits des travailleurs

Unia est satisfait du rejet de l’IAD

L’UDC a connu un naufrage ce dimanche, avec son initiative populaire «Le droit suisse au lieu de juges étrangers». Unia se félicite que le peuple suisse ait ainsi réaffirmé son attachement aux fondements en droit international de droits essentiels des travailleurs/-euses et d’importants droits syndicaux. Il s’agit d’un signal clair contre toute tentative d’affaiblir les droits des travailleurs durant les négociations sur l’accord-cadre institutionnel avec l’UE.

Le «non» à l’initiative est un signal clair en faveur des droits humains en Suisse. À commencer par les droits, inscrits dans les conventions internationales, à un travail digne avec des conditions de travail respectueuses de la santé et socialement responsables, ainsi qu’à un salaire qui couvre les besoins vitaux. «Je suis ravie que la majorité des citoyennes et citoyens ne se soit pas laissé intimider par le bourrage de crâne xénophobe des milieux de l’UDC, et qu’elle tienne à ce que nos droits fondamentaux soient dûment protégés», a déclaré à chaud Vania Alleva, présidente d’Unia.

Non au démantèlement des droits des travailleurs

Toujours selon Vania Alleva, le résultat du scrutin montre à quel point le respect de nos droits compte pour le développement harmonieux des relations internationales de la Suisse. À l’heure des négociations sur l’accord-cadre institutionnel avec l’UE, elle refuse donc fermement toute détérioration de la protection des travailleurs/-euses: on ne peut pas, comme le font certains conseillers fédéraux, dire que les traités internationaux renforcent nos droits, tout en cherchant à conclure un accord qui limite les contrôles du respect de la législation sur le travail et des conventions collectives de travail en vigueur, tout en empêchant la répression du dumping salarial. «Nous ne l’accepterons en aucun cas», martèle Alleva, avant d’ajouter: «Unia tient à la libre circulation des personnes avec l’UE et défend la liberté de mouvement des travailleurs/-euses, qui constitue un précieux droit fondamental et une condition sine qua non d’égalité de traitement et de solidarité entre les travailleurs et les travailleuses. Or un tel régime implique de renforcer les droits des travailleurs et de dûment protéger les salaires et les conditions de travail. C’est sur ce terrain qu’il faut trouver des compromis.»