Consultation sur la révision de la loi sur le travail: Non au travail gratuit et au burnout!

De longues heures de travail augmentent le risque de maladies

Unia se bat contre le projet de révision de la loi sur le travail, dont la période de consultation expire aujourd'hui. La commission de l’économie et des redevances (CER) met en danger la protection de près de 1,4 million d'employé-e-s. Le syndicat ne restera pas les bras croisés devant une telle détérioration. Il exige l'arrêt de cette déréglementation planifiée.

Ce projet de révision est dangereux. Il veut modifier les dispositions les plus importantes pour la protection de la santé que contient la loi sur le travail: la durée maximale hebdomadaire du travail et l'enregistrement du temps de travail. Il deviendrait légal d'imposer 15 heures de travail par jour et 73,5 heures par semaine pour près de 40% des employé-e-s!

Pour plus de monde encore, l'abolition de l'interdiction de travailler le dimanche en télétravail perturberait la vie familiale et sociale.

Des inconvénients pour tous

Les études sur la santé au travail montrent clairement que de longues heures augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, de cancer, d'arthrite, de diabète et de maladies psychiques tel que l'épuisement professionnel (burnout).

Ces attaques contre la loi sur le travail entraîneraient également une augmentation des absences pour cause de maladie, avec des coûts correspondants pour les employeurs et la société. Cela rendrait également le travail à temps plein plus difficile pour les femmes.

Des contrôles impossibles

Les critères permettant de supprimer l'enregistrement du temps de travail sont particulièrement problématiques. Ils s'appliqueraient à tous les spécialistes disposant de "pouvoirs de décision importants" et d'une "grande autonomie". Ces critères ne sont pas des catégories légales. L'employeur pourrait donc définir arbitrairement les profils professionnels, de telle sorte que les employé-e-s ne soient plus couverts par les dispositions de protection.

De plus, sans enregistrement du temps de travail, les inspecteurs du travail ne seraient plus en mesure de s'assurer du respect de règles de protection telles que le repos nocturne, l'interdiction de travailler le dimanche et les pauses.