Le groupe Richemont renonce à baisser les salaires de son personnel

La pression d’Unia a payé. Le groupe Richemont a renoncé à baisser de 25% les primes pour ses employé-e-s en Suisse. Il abandonne également son projet de ne plus compenser les pertes de salaire dues au chômage partiel. Unia et les 8000 salarié-e-s du groupe en Suisse se réjouissent de ce résultat.

En pleine crise du coronavirus et dans une situation économique très incertaine pour l’avenir des places de travail dans l’industrie horlogère et du luxe, les dirigeants du groupe Richemont se sont octroyés une augmentation de 35% de leur rémunération, soit une enveloppe de plus de 10 millions de francs. En parallèle, ils projetaient d’amputer de 25% les primes pour les employé-e-s et de ne plus indemniser les pertes de revenus résultant du chômage partiel indemnisé à hauteur de 80% du salaire par l’Etat.

Augmentations pour les patrons, baisses pour les salarié-e-s?

La mise en œuvre de ce projet aurait signifié des pertes de revenus importantes pour les salarié-e-s du groupe. Unia a fermement dénoncé l’attitude inacceptable du management du groupe Richemont. Le syndicat a préparé une pétition qui devait être adressée à l’ensemble du personnel des sites en Suisse.

Sous pression, la direction renonce

Peu avant le lancement de la pétition, le groupe Richemont a fait machine arrière en annonçant renoncer à ses projets. Unia se félicite de cette décision qui bénéficie à quelque 8000 salarié-e-s. Par contre, les cadeaux à la direction sont maintenus, ce qu’Unia critique, étant donné que l’entreprise bénéficie actuellement de soutiens publics. Unia rappelle également que la compensation du renchérissement due au personnel du groupe pour l’année 2019 n’a pas encore été entièrement versée.