Construction: des discussions mais pas encore de solution

15 000 maçons de toute la Suisse ont manifesté cet automne pour leurs conditions de travail (ici à Lausanne le 8 novembre)

La première ronde de négociations supplémentaires pour le renouvellement de la convention nationale du secteur principal de la construction (CN) a donné lieu à des discussions sérieuses et des pas en avant, mais pas encore à une solution.

Lors de cette première ronde supplémentaire de négociations, les discussions ont porté sur l’aménagement du temps de travail et la réduction de la charge de travail pour les maçons. Ce sont ces sujets qui ont amené quelque 15 000 travailleurs à manifester dans les rues cet automne.

Points ouverts sur les horaires

La Société suisse des entrepreneurs refuse toujours d’apporter des améliorations concrètes pour faire face à la pression accrue des délais.

Heureusement, elle en revanche renoncé à ses exigences concernant la prolongation des journées de travail en été et la possibilité de planifier 9,6 heures de travail sur des semaines. Cela rend une solution plus probable.  

Divergences sur les salaires minimums

En ce qui concerne les salaires minimums, la Société suisse des entrepreneurs n’a accepté de payer qu'une augmentation de 60 francs. Cela ne représente même pas la moitié du renchérissement.

Pour les nouvelles embauches, les salaires réels baisseraient nettement - et ce malgré l'excellente conjoncture dans la construction et le manque prononcé de main-d'œuvre qualifiée. La Société suisse des entrepreneurs serait donc directement responsable du fait que les métiers du bâtiment deviendraient moins attrayants.

Rapprochement sur les salaires réels


En ce qui concerne les salaires effectifs, les idées sont moins éloignées. Les syndicats ont demandé, outre le renchérissement, une augmentation minimale des salaires réels (190 francs au total), tandis que la proposition de la Société des entrepreneurs (150 francs) implique, sur un salaire moyen, une baisse de salaire de 30 francs.

La prochaine date de négociations est le 28 novembre. Les syndicats Unia et Syna maintiennent leur objectif d’obtenir un résultat pouvant être soumis aux assemblées décisionnaires. Sans solution négociée, il y aura un vide conventionnel à partir du 1er janvier 2023, et il faudra alors s’attendre à de nouvelles mobilisations et actions de grève.