Les attaques contre le droit de grève doivent cesser!

Les attaques frontales dirigées contre le droit de grève se multiplient. Au cœur même de l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’Organisation internationale des Employeurs (OIE) bloque la reconnaissance explicite de ce droit humain. En Suisse, des syndicalistes ont participé à une journée d’action internationale en manifestant à Genève.

Répondant à l’appel de la Confédération syndicale internationale, des représentants de plusieurs organisations, dont Unia, se sont regroupés devant plusieurs institutions internationales et suisses, dont la Fédération des entreprises romandes (FER). Ils ont réclamé la reconnaissance du droit de grève. Une lettre a été remise à Blaise Matthey, directeur général de la FER, rappelant que: « Le droit de grève est le droit humain fondamental des travailleurs et travailleuses de recourir, en cas de conflit, à l’ultime mesure de lutte dont il disposent, c’est-à-dire d’arrêter le travail ».

Pas de droit de grève sans protection contre les licenciements

Le droit de grève ne peut pas exister sans une protection spécifique contre le licenciement des personnes de confiances et des militant-e-s syndicaux, respectivement des grévistes. Or en Suisse, les lacunes en la matière sont criantes. Les milieux économiques et la droite politique bloquent les timides tentatives du Conseil fédéral d’améliorer dans la loi la protection contre le licenciement. D’anciens employé-e-s de la clinique privée neuchâteloise La Providence, de l’entreprise genevoise de transport Pascual et de l’entreprise tessinoise de transformation du granit Maurino Graniti, tous licenciés alors qu’ils faisaient usage de leur droit de grève, ont appelé au respect des droits syndicaux fondamentaux.