Les employé-e-s de Exten SA sont en grève

Depuis 5h00 jeudi matin, le personnel de la société Exten SA de Mendrisio (TI) a stoppé toute activité. La société a décidé, dès le 1er mars, de tailler dans les salaires à hauteur de 26% pour les frontaliers et 16% pour les employé-e-s résidents, en invoquant bien entendu le renforcement du franc par rapport à l’euro.

Exten SA, société active dans la production et la commercialisation de matériaux plastiques, jouit d’un développement en constante progression avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 45 millions d’euros. Elle compte une centaine de collaborateurs. Dès le mois de janvier 2015, sans ultérieures explications, la direction annonce à son personnel sa décision de réduire leurs salaires. Sachant qu’un ouvrier machiniste perçoit un salaire de base de 3'200.- francs brut par mois (x13), s’il est résident outre frontière, il touchera désormais 2'368 francs et s’il est domicilié dans le pays, il percevra 2'688.- francs.

Des pratiques inadmissibles

Le personnel n’a eu aucun mot à dire.  Les nouveaux contrats ont été préparés et la direction a été claire : «si vous ne signez pas, l’entreprise fermera ses portes». Ce chantage a été formulé sans même présenter un bilan ou des comptes attestant de la nécessité de telles mesures. 

Réunis mercredi en assemblée, le personnel et le syndicat Unia ont convenu d’un arrêt de travail pour exiger le respect des droits et revendiquer un retour à la précédente situation contractuelle, un accès aux informations financières et économiques de l’entreprise et qu’aucune mesure de rétorsion ne soit appliquée contre les grévistes.

Les négociations avec la direction n’ont apporté aucun résultat. Le personnel poursuivra la grève au moins jusqu’à lundi.