Manor Genève : 40 minutes de pauses payées supplémentaires pour le personnel !

La lumière du jour est extrêmement importante pour la santé des employé-e-s. Elle a une influence déterminante sur le biorythme (alternance du jour et de la nuit) et par conséquent sur la qualité du sommeil. Un manque d’éclairage naturel entraîne des états d’anxiété, d’irritabilité et de dépression.

Les bases légales pour prévenir ces effets néfastes stipulent que les postes de travail permanents doivent jouir de lumière du jour et de vue sur l’extérieur. Si les locaux ne peuvent offrir ces conditions, des mesures compensatoires sont accordées aux employé-e-s.

Le Secrétariat d'État à l'économie a défini toutes sortes de mesures compensatoires, dont un éclairage artificiel similaire à la lumière du jour, la rotation des postes de travail, le dégagement de fenêtres obstruées ou encore des aménagements des locaux en couleurs claires. Cependant, la plus efficace reste celle qui consiste à prendre des pauses compensatoires pour bénéficier d’un éclairage naturel.

Gain de cause après une longue procédure

Le récent jugement de la Chambre administrative cantonale genevoise dans le cas de Manor, confirmé par le Tribunal fédéral, ne laisse aucun doute sur l’efficacité des pauses supplémentaires pour profiter de la lumière du jour.

Vingt minutes de pause par demi-journée travaillée doivent dorénavant être intégrées dans le planning du personnel de manière systématique. Elles s’ajouteront aux pauses ordinaires. Après plus de cinq ans de procédure, la victoire est importante pour le personnel de Manor et le syndicat Unia.

Décision similaire à Zurich

En 2013, le Tribunal administratif cantonal zurichois a également confirmé l’octroi de pauses supplémentaires pour les employé-e-s de Railcity, travaillant en sous-sol à Zurich.