Une manifestation à grand succès pour l'égalité salariale

La manifestation nationale a réuni plus de 12'000 personnes. Beaucoup de femmes, mais également bon nombre d’hommes et d’enfants. Tous ont défilé parce qu’en Suisse, au 21 siècle, les femmes et les hommes ne sont toujours pas égaux dans les faits. Une femme, à travail égal, perçoit encore 20% de moins qu’un homme, ce qui représente par année un manque de 7,7 milliards de francs pour toutes les femmes du pays. Ni l’article constitutionnel inscrit depuis 34 ans (1981), ni la loi sur l’égalité en vigueur depuis 19 ans (1996), n’ont corrigé le manque à gagner.

La manifestation a été organisée par une très large alliance d’organisations féminines: des paysannes, des femmes d’affaires, des syndicalistes, des politiciennes, des citoyennes, ainsi que de des organisations religieuses et de gauche. Cette alliance très étendue démontre que  les femmes de tous horizons en ont assez des belles paroles et veulent enfin des résultats concrets.

Unia réclame des contrôles et des sanctions

L’expérience des dernières années a clairement prouvé que l’auto-surveillance et l’auto-responsabilité laissées aux seules entreprises, comme le propose le Conseil fédéral, ne fonctionnent pas. Il est urgent d’introduire des mesures efficaces. Le syndicat Unia revendique en particulier:

  • un contrôle systématique des salaires dans les entreprises,
  • des sanctions dissuasives en cas de violation,
  • une tolérance zéro en matière d’égalité salariale.