Nouvelle loi sur les heures d’ouverture: personnel de la vente clairement opposé

La perspective de travailler plus tard en soirée est clairement rejetée par le personnel sondé.

Une enquête menée par le syndicat Unia sur 2520 vendeuses et vendeurs montre que 96% d’entre eux sont opposés à la nouvelle loi sur les heures d’ouverture des magasins (LOMag), 1.85% y sont favorables et 2.1% n’ont pas d’avis sur le sujet.

La LOMag, qui sera traitée lundi au Conseil national, impose aux cantons et aux communes des heures d’ouverture minimales de 6h à 20h en semaine et de 6h à 18h, voire 19h, le samedi. Elle aura pour effet d’étendre les horaires dans 14 des 26 cantons.

Le personnel sondé dit massivement «non»

Le refus des vendeuses et vendeurs est significatif et ne diffèrent pas entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. Les variations entre cantons libéraux ou plus restrictifs en matière d’horaires sont très faibles. La perspective de travailler plus tard en soirée est clairement rejetée par le personnel sondé. Les résultats sont encore plus nets que lors de précédentes enquêtes effectuées, probablement du fait que les salariés ressentent la menace de plus en plus réelle. En 2013, un sondage effectué par GfK montrait une opposition de 85% au travail du soir ou du dimanche.

Un grand nombre de vendeuses-eurs visés

Les précédentes extensions d’horaires n’étaient que des exceptions liées à certains secteurs du commerce de détail, tels les gares ou les stations-service. Cette fois-ci, pas moins de 60% du personnel de la vente est directement visé par la LOMag. En l’état, seuls des horaires liés à une CCT nationale de force obligatoire ancrée dans la loi permettraient une juste protection de l’ensemble du personnel. Si le projet LOMag est accepté par le Parlement, Unia lancera un référendum pour recourir à la démocratie directe.