Franc fort: Unia empêche une réduction des salaires dans une entreprise genevoise

La semaine passée, l’entreprise genevoise « Volailles Importation » avait annoncé sa volonté de baisser les salaires de son personnel frontalier suite à l’abandon du taux plancher par la banque nationale. Alerté par les employé-e-s, Unia Genève a immédiatement réagi et dénoncé le cas dans les médias. L’employeur a fini par revenir sur sa décision, il a confirmé hier au syndicat qu’il renonçait à baisser les salaires.

Une mesure illégale et antisociale

Suite à l’annonce de répercuter sur les travailleurs frontaliers la différence résultant de la fluctuation du taux de change, Unia a rappelé à l’entreprise qu’une telle mesure est non seulement illégale selon la récente jurisprudence, mais aussi inacceptable d’un point de vue social et économique. Il n’est pas admissible que le risque d’entreprise lié au taux de change soit répercuté sur les salariés, et ceci d’autant plus que les salaires de la branche sont déjà extrêmement bas.

De surcroît, les salarié-e-s des branches de l’industrie d’exportation n’ont pas profité, durant la période du taux plancher, de la faiblesse du franc. Au contraire, les salaires ont baissé dans ces branches comme le démontrent de récentes statistiques cantonales.

Unia veille

Le syndicat Unia se félicite d’avoir pu empêcher une mesure de sous-enchère abusive. Il restera en alerte et combattra avec vigueur toute tentative des entreprises prétextant le franc fort pour baisser les salaires des travailleurs. Il en ira de même de en cas de prolongation du temps de travail.