En raison de la campagne des syndicats pour un salaire minimum de 4000 francs, de nombreuses entreprises ont augmenté les salaires les plus bas. Ces salaires réels ont augmenté de 7,1% entre 2010 et 2014.
Le fait que la différence de salaires entre femmes et hommes se soit amoindrie est également réjouissant. Là aussi, les activités syndicales contre les discriminations salariales ont porté leurs fruits.
Malgré cette évolution positive à certains égards, il y a toujours nécessité d’agir sur plusieurs points:
- Davantage de conventions collectives de travail (CCT) avec de bons salaires minimums.
- Des mesures efficaces pour éliminer les discriminations salariales qui pénalisent les femmes.La différence de salaires entre hommes et femmes s’élève toujours à plus de 15%.
- Des augmentations des salaires réels dans les branches où le niveau des salaires recule.
- Un renforcement des mesures pour lutter contre la sous-enchère salariale. Il faut en priorité plus de contrôles, de meilleurs instruments de mise en œuvre (instauration conséquente d’arrêts du travail) ainsi qu’un registre professionnel où l’on puisse savoir quelles entreprises contrôlées sont en règle. Cela correspond aussi à un besoin des grands maîtres d’ouvrage.
370 000 personnes travaillent toujours pour de bas salaires. 67% d’entre elles sont des femmes. La plupart des salaires les plus bas se trouvent dans le commerce de détail (17,5%), la gastronomie (40,7%), l’industrie textile (42,7%) et les services à la personne (57,2%).