Manor Genève : 40 minutes de pauses payées supplémentaires pour le personnel !

La lumière du jour est déterminante pour la santé des vendeuses et des vendeurs. Unia a engagé une procédure qui a duré plus de 5 ans pour obtenir des pauses rémunérées, permettant au personnel de Manor d’accéder à la lumière naturelle. Aujourd’hui, la Chambre administrative du canton de Genève et le Tribunal fédéral, imposent à Manor Genève de planifier ces pauses lumière. Le jugement reconnaît aussi les droits du syndicat dans les procédures liées à l’Office cantonal de l’inspection du travail.

La lumière du jour est extrêmement importante pour la santé des employé-e-s. Elle a une influence déterminante sur le biorythme (alternance du jour et de la nuit) et par conséquent sur la qualité du sommeil. Un manque d’éclairage naturel entraîne des états anxieux, d’irritabilité et dépressifs.

Les bases légales pour prévenir ces effets néfastes stipulent que les postes de travail permanents doivent jouir de lumière du jour et de vue sur l’extérieur. Si les locaux ne peuvent offrir ces conditions, des mesures compensatoires sont accordées aux employé-e-s. Parmi nombre de mesures proposées dans les directives du Seco (ex. éclairage artificiel similaire à la lumière du jour, rotation des postes de travail, dégagement de fenêtres obstruées ou encore aménagements des locaux en couleurs claires, etc.), la plus efficace reste celle qui consiste à prendre des pauses compensatoires pour bénéficier d’un éclairage naturel.

Gain de cause après une longue procédure

Après plus de 5 ans de procédure, la victoire est importante pour le personnel de Manor Genève et le syndicat Unia. Le récent jugement de la Chambre administrative cantonale genevoise, confirmé par le Tribunal fédéral, ne laisse aucun doute sur l’efficacité des pauses supplémentaires pour protéger la santé des employé-e-s. Ces pauses, 20 minutes par demi-journée travaillée, doivent dorénavant être intégrées dans le planning du personnel de manière systématique. Elles s’ajouteront aux pauses ordinaires.

En 2013, le Tribunal administratif cantonal zurichois a également confirmé l’octroi de pauses supplémentaires pour les employé-e-s de Railcity, travaillant en sous-sol à Zurich.

Unia obtient des droits additionnels

Le jugement reconnaît enfin les droits du syndicat dans les procédures liées à l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail. Jusqu’à présent, le syndicat n’avait pas connaissance des suites données aux plaintes adressées à l’office. Désormais, ce dernier devra l’informer de chaque mesure prise ou non prise. Cette exigence de transparence améliorera l’efficacité des interventions et permettra aux salarié-e-s et à l’organisation syndicale de suivre l’état des dossiers.