Remise de la consultation fédérale, accompagnée de signatures de soutien

Le Conseil fédéral reconnaît enfin que des mesures doivent être prises contre la discrimination salariale subie par les femmes. Mais son projet de loi propose des demi-mesures puisqu’il ne prévoit aucune obligation de remédier aux inégalités, ni aucune sanction envers les entreprises qui ne respectent pas la loi. Unia a organisé une action sur la Place fédérale, avant de procéder à la remise de sa réponse à la consultation fédérale.

Le projet de modification de la loi sur l’égalité proposé par le Conseil fédéral n’est pas abouti. C’est ce qu’a voulu montrer aujourd’hui Unia par son action intitulée « Egalité salariale, pas de demi-mesures ! ». Le projet de loi propose que tous les quatre ans les entreprises soient tenues d’effectuer une analyse interne de leurs salaires et qu’un organe de contrôle externe en vérifie la correcte exécution. « Le Conseil fédéral n’exige pas que le résultat de l’analyse des salaires soit rendu public dans l’entreprise. Autrement dit, les femmes ignorent ce qu’il en est. Il n’exige pas non plus que les salaires soient adaptés en cas de constat de discrimination. Le Conseil fédéral ne va pas assez loin ! » dit Corinne Schärer, membre du comité directeur d’Unia.

Il faut aller jusqu’au bout

Les femmes ne se contenteront pas de demi-mesures, elles veulent une loi sur l’égalité digne de ce nom. Dans sa réponse à la consultation fédérale, Unia réclame:

  • des contrôles approfondis dans les entreprises,
  • que les partenaires sociaux soient associés aux contrôles,
  • une adaptation des salaires discriminés dans les 5 ans,
  • des sanctions pour les entreprises qui ne se soumettent pas à la loi,
  • une tolérance zéro en matière d’inégalités salariales.

Le syndicat Unia a remis aujourd’hui sa réponse à la consultation, accompagnée de centaines de signatures d’hommes et de femmes qui soutiennent les mesures permettant d’obtenir enfin la parité des salaires. Par marquer leur mécontentement, les femmes d’Unia ont inscrit sur le sol de la Place fédérale, en lettres fuchsia géantes, «Egalité salariale maintenant ! Pas de demi-mesures».