Vente en ligne: il est temps de réglementer les conditions de travail et d’obtenir de bonnes CCT

Le commerce en ligne et à distance est en plein essor. Cependant les conditions de travail dans cette branche florissante sont souvent problématiques comme l’a souligné clairement l’exemple Outfittery. La conférence de branche du commerce de détail d’Unia a expressément incité les employeurs à négocier de bonnes conventions collectives de travail (CCT). Elle a en outre réaffirmé son opposition à la nouvelle loi fédérale sur les horaires d’ouverture des magasins.

Les commerces en ligne et à distance ont le vent en poupe. En Suisse, de plus en plus de produits et de services sont vendus via Internet, plus particulièrement les produits non-alimentaires (multimédias/électronique, vêtements, etc). Le stress et la pression liée au travail dans les centres logistiques des commerces en ligne et webshops, ainsi que les salaires de dumping pratiqués par les commerces de la mode «on-line» sont les graves revers de cette évolution. Le personnel est tributaire de conditions de travail précaires et de salaires nettement insuffisants.

L’exemple d’Outfittery est flagrant. Cette entreprise de vente en ligne proposait un salaire de base de 2500 francs par mois, pour un emploi à plein temps à Zurich. Sous la pression de l’opinion publique, l’employeur a promis, entre-temps, de respecter le salaire de base de 4000 francs. Cet exemple est la preuve que des réglementations contraignantes doivent être instaurées pour assurer de bonnes conditions de travail à l’ensemble de la main d’œuvre. Les délégué-e-s de la conférence de branche ont vivement exhorté les employeurs à conclure des CCT afin d’offrir des conditions décentes à leur personnel. Le commerce en ligne doit aussi y être soumis.

Solidaires avec les employé-e-s d’Amazon

Unia se solidarise avec le personnel des sites Amazon de Leipzig et Graben, qui a entamé le 29 mars 2016 une nouvelle grève et qui revendique une CCT prévoyant des conditions de travail équitables et dûment réglées, ainsi que des salaires suffisants pour vivre.

NON à l’extension des horaires d’ouverture des magasins

Les délégué-e-s de la conférence de la branche du commerce de détail d’Unia refusent massivement la nouvelle loi sur les horaires d’ouverture des magasins. Ils réclament du Conseil des Etats de rejeter une nouvelle fois toute extension des heures d’ouvertures sans aucune meilleure protection pour les travailleuses-eurs. Si la loi venait à être acceptée, Unia se tient est prêt à lancer un référendum.