Des initiatives parlementaires menacent la protection de la santé

Le syndicat Unia critique la décision prise aujourd’hui par la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-CN) de démanteler massivement la protection des salarié-e-s. Des dispositions élémentaires de protection de la santé telles que la durée maximale du travail ainsi que les temps de repos et de pause seront vidées de leur substance. Les conditions de travail d’une grande partie de la population se détérioreront.

L’acceptation des initiatives parlementaires de la Conseillère aux Etats Keller-Sutter, du Conseiller aux Etats Graber et du Conseiller national Dobler par la CER-CN représente une attaque directe contre des dispositions de protection importantes de la Loi sur le travail. Keller-Sutter et Graber veulent abroger la protection de la santé pour une grande partie des salarié-e-s, contre leur volonté et sans mesures de compensation dans une convention collective de travail. Des dispositions élémentaires telles que la durée maximale du travail, les temps de repos et de pause ainsi que l’interdiction du travail de nuit et du dimanche seront vidées de leur substance ou ne feront plus l’objet de contrôles de la part de l’inspectorat du travail. Le refus de la CER d’examiner plus avant les conséquences de ces initiatives parlementaires montre le peu de cas qui est fait de la protection de la santé. Unia s’engagera avec détermination contre le démantèlement de la loi sur le travail.

Conserver le niveau de protection et renforcer les CCT

Dans bien des cas, la Loi sur le travail représente la seule protection contre le travail 24 heures sur 24, le travail fragmenté et l’obligation d’être joignable en permanence. Il faut préserver le niveau de protection et ancrer plus fortement les mesures concernant la santé dans les CCT. Il est également nécessaire de réglementer les horaires de travail de manière aussi détaillée que possible, spécialement en regard des nouveaux défis que sont l’obligation d’être joignable ou le télétravail.