Attaque frontale de l’USAM contre la protection des salariés

Les mesures présentées aujourd'hui par l’Union suisse des arts et métiers pour déréglementer la Loi sur le travail est une gifle pour beaucoup de salarié-e-s. Sous couvert de "modernisation", elle s'attaque aux mesures de protection juridique de base. Unia s'engage pour que les salarié-e-s puissent organiser leur temps de travail en fonction d'autres domaines de la vie dans le cadre des dispositions légales sur les horaires de travail et les périodes de repos. C’est en cela que l’on reconnaît une Loi du travail « moderne ».

La Suisse est le pays d'Europe où les horaires de travail sont les plus longs. Le stress et une charge de travail élevée sont déjà une réalité aujourd’hui pour de nombreux salarié-e-s. Les conséquences des mesures unilatérales proposées, qui ne servent que l'employeur, se traduiraient par une grave détérioration des conditions de travail et une réduction de la protection de la santé.

Unia rejette clairement la proposition de semaine de 50 heures, la réduction des périodes de repos, la flexibilisation du règlement sur les pauses et l'attaque frontale contre les entreprises industrielles. En effet, le principe de prévention a largement fait ses preuves dans les entreprises industrielles: l’approbation des plans prévue par loi permet également d'éviter des adaptations coûteuses pour les entreprises. L’USAM se tire une balle dans le pied.

Un droit du travail moderne protège les salariés

Sous couvert de la "flexibilisation du marché du travail", l’USAM s'attaque aux mesures de protection juridique de base, qu'elle qualifie en même temps d'"obsolètes". C'est une gifle pour beaucoup de travailleurs qui sont protégés par ces règlements loin d’être désuets.

Au lieu de saper progressivement la Loi sur le travail, des mesures de protection adaptées aux nouvelles formes de travail sont nécessaires. Ainsi, le home office, le clickworking et la disponibilité constante devraient être réglementés. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'une législation du travail véritablement moderne et respectueuse des besoins en matière de santé, sociaux et familiaux des salarié-e-s serait en place.

Participer plutôt que subir

Unia s’engage pour que les salarié-e-s participent aux décisions en ce qui concerne leurs horaires de travail et à la détermination de leurs conditions de travail. Le syndicat s'engage également pour que les salarié-e-s puissent, dans le cadre des dispositions légales sur le temps de travail et de repos, organiser leurs horaires de travail en conciliation avec les autres domaines de la vie. Il a été prouvé que cela est bénéfique pour la santé des salarié-e-s et des entreprises.