Unia dit NON à l’initiative No Billag

Unia renforce aujourd’hui sa campagne pour le NON à l’initiative No Billag soumise au peuple le 4 mars. Dans cette phase finale de la campagne, le syndicat réaffirme son opposition à la destruction du paysage médiatique suisse. Unia lance un signal fort en faveur de l’indépendance des médias, de la diversité culturelle et de la sauvegarde de milliers d’emplois.

Pour Unia, l’initiative No Billag doit être rejetée avec force. Si elle était acceptée, les conséquences seraient désastreuses. Elle ne se contente pas de supprimer la facture de Billag mais livrerait les concessions radio-TV aux plus offrants. Cela laisserait le champ libre aux grands investisseurs pour exploiter des canaux d’information privés afin d’influencer l’opinion publique dans le sens de leurs intérêts économiques et politiques.

Pas de démocratie sans médias libres

Cela serait fatal dans un pays comme la Suisse où le peuple est appelé aux urnes plusieurs fois par an. Pour Vania Alleva, présidente du syndicat Unia : «Une information indépendante et équilibrée est le pilier de la démocratie directe». La sauvegarde des médias de service public en est la condition incontournable, car ils ont l’obligation légale d’informer de manière neutre. C’est le contraire qui prévaut chez les diffuseurs privés qui ne sont pas soumis aux mêmes règles. Vania Alleva poursuit: «Quiconque accepte cette initiative prend sa liberté de former sa propre opinion à la légère».

14 000 emplois menacés

Contrairement à ce qu’elle veut faire croire, l’initiative n’est pas seulement un « coup de gueule » contre la facture de Billag. Elle cherche en réalité à abolir les médias de service public. Sans redevance, la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) ainsi que des stations de radio et de télévision locales et régionales ne seraient plus financées. Les salarié-e-s de la branche suisse des médias et de la culture en seraient les premières victimes. Près de 6000 employé-e-s pourraient perdre leur travail rien qu’à la SSR. Ce chiffre s’élève à 14'000 si l’on y ajoute les diffuseurs régionaux et leur sous-traitants.