CEVA: Le Tribunal administratif fédéral tranche en faveur d’Unia!

Le Tribunal administratif fédéral (TAF) vient d’annuler l’autorisation de travail de nuit délivrée par le Secrétariat à l’économie (SECO) au chantier du CEVA. Il donne ainsi raison à la plainte du syndicat Unia contre cette autorisation. Cette décision est d’une importance capitale pour le respect de la santé des travailleurs.

Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a rendu publique sa décision d’annuler l’autorisation de travail de nuit sur le chantier du CEVA à Genève. Le syndicat Unia avait porté plainte contre cette autorisation délivrée par le SECO, afin de protéger la santé et la sécurité des travailleurs concernés.

Un danger pour la santé et la sécurité

Le travail de nuit n’est pas sans conséquences. Il représente un grand risque pour la santé et la sécurité de celles et ceux qui travaillent sur les chantiers. En Suisse, on considère que pour près d’un cas sur 10, les ulcères et les troubles gastriques sont liés à ce type de travail. Pire encore, les risques cardiaques seraient deux fois plus élevés pour les personnes travaillant de nuit. De plus, le fait de travailler à des heures où le corps est censé se reposer entraine un trouble appelé «dette du sommeil». Quand celle-ci est trop élevée, les personnes concernées peuvent développer des hallucinations auditives et visuelles, une diminution drastique de la concentration et des somnolences. Les chantiers étant un milieu de travail particulièrement dangereux, ces troubles entrainent des accidents lourds de conséquences.

Une mauvaise habitude

Le travail de nuit doit donc être évité au maximum. Il ne doit être autorisé que dans des cas exceptionnels. Pourtant, on fait toujours plus recours au travail posté et de nuit sur les chantiers pour accélérer la construction. C'était également le cas pour le CEVA. Des oppositions ont causés des retards, qui devaient être rattrapés avec du travail de nuit. «Certains maitres d’ouvrages n’hésitent pas à mettre la santé et la sécurité des ouvriers en danger juste pour accélérer les travaux» déplore François Clément, responsable d’Unia pour le secteur gros œuvre en Suisse romande. Le syndicat Unia se bat contre cette situation. «Ce n’est pas aux ouvriers de payer pour la planification irréaliste du maitre d’ouvrage ou des entreprises.» déclare Yves Mugny, co-responsable d’Unia pour le gros œuvre à Genève. Le syndicaliste rappelle que les maçons genevois réclament des protections supplémentaires dans la convention collective genevoise.

Une décision capitale

Le syndicat Unia se réjouit de cette décision du TAF. Elle permet d’assurer la sécurité et de protéger la santé des travailleurs de la construction en Suisse. Pour Unia, c’est une grande victoire qui servira de base pour les autorisations futures du SECO.