Fin de la procédure de consultation chez OVS

La direction d’OVS a refusé de prolonger la procédure de consultation, contrairement à ce que demandait le syndicat Unia. Cette procédure s’achève donc aujourd’hui. Les employé-e-s ont remis à la direction d’OVS une série de propositions et de demandes urgentes. Ils/elles demandent un plan social. Unia critique sévèrement le fait que la direction d’OVS n’a toujours pas pris ses responsabilités vis-à-vis de sa débâcle en Suisse.

Désarrois et colère règnent chez les employé-e-s depuis que le sursis concordataire a été prononcé le 29 mai. Ils/elles doivent travailler dans des conditions insoutenables (sous-effectifs, manque de matériel, climatisation coupée, etc.), sans planification ni instruction claire. Ils/elles continuent à travailler sans savoir quand leur filiale va fermer, ni jusqu’à quand ils/elles vont travailler ou être payés. Une partie de la direction suisse a d’ailleurs annoncé qu’elle quittait le navire à fin juin. L’entreprise a refusé d’étendre la procédure de consultation comme le proposait Unia.

Revendications des employé-e-s

Les salarié-e-s ont adressé-e-s une liste de questions à l’entreprise auxquelles ils/elles n’ont reçu aucune réponse, ce qui est une infraction grave à la procédure de consultation. Avec Unia, ils/elles ont établi tout une série de propositions, dont ces revendications urgentes:

  • Pouvoir participer à des entretiens de candidature pendant leur temps de travail;
  • Disposer d’une infrastructure informatique leur permettant de chercher un nouvel emploi;
  • Recevoir des certificats de travail individuels;
  • Obtenir des jours de congé supplémentaires pour se garder de l’épuisement dans une situation aussi astreignante;
  • Respecter la loi sur le travail et garantir suffisamment de personnel jusqu’à la fermeture.

Plan social exigé

Les salarié-e-s demandent également un plan social avec des indemnités de licenciements en fonction de l’âge, de l’ancienneté et du nombre d’enfants à charge ainsi qu’un soutien particulier aux femmes enceintes. Le personnel exige aussi des mesures d’aide à la recherche d’emplois – par exemple par un job center indépendant – et le financement d’un programme de validation des acquis pour les salarié-e-s sans formation.

Unia exige d’OVS qu’elle traite ses employé-e-s avec respect et considération. Ils/elles ont tout donné pendant des mois pour faire tourner une entreprise gérée de manière catastrophique. Les employé-e-s n’ont pas à payer pour les erreurs stratégiques du management. Une telle légèreté est indigne d’une société aux ambitions internationales. C’est maintenant à OVS de prendre ses responsabilités et d’atténuer les conséquences de la débâcle qu’elle a créée.