Migros a les moyens d’éviter les licenciements

Migros a annoncé une restructuration qui entraînera des licenciements. De par sa taille, le gant orange a les moyens de replacer le personnel concerné. Unia exige que le plan social soit négocié avec un syndicat externe et indépendant. C’est le minimum que l’on peut attendre du plus grand employeur de Suisse. Migros doit tout mettre en œuvre pour limiter les effets négatifs de ces suppressions de postes.

Le groupe Migros a annoncé aujourd’hui une restructuration qui entraînera la disparition de 290 postes dans ses services centraux. Il compte sur des départs volontaires et des retraites anticipées. Toutefois, la suppression de 70 postes équivalent plein temps serait prétendument incontournable. Le syndicat Unia considère que Migros, qui affiche un bénéfice en 2017 de 503 millions, a les moyens d’éviter ces licenciements en replaçant le personnel concerné en adoptant des mesures de formation appropriées pour répondre aux défis de la numérisation.

Migros doit négocier avec un syndicat

Unia ne s’explique pas que la Société des employés de commerce, le seul partenaire social externe de Migros, accepte autant de licenciements secs. Dans le cas où des licenciements ne pourraient pas être évités, Unia exige de prendre part à la négociation d’un plan social digne de ce nom. Seule la discussion avec un syndicat externe et indépendant est à même de garantir que les intérêts du personnel soient vraiment défendus. Cela serait également exemplaire de la part du plus grand employeur de Suisse, lequel se targue de respecter le partenariat social. Unia attend de Migros qu’elle mette tout en œuvre pour éviter les licenciements et limite les effets négatifs de ses décisions.