Le salaire minimum de la PostCom est un dumping salarial légitimé par l‘Etat

L’alliance syndicale FAIRLOG est indignée par les salaires minimums décidés par la PostCom. La PostCom se disqualifie elle-même. Non seulement elle ne tient pas compte de la protection des salarié-e-s, mais elle favorise avec le « salaire minimum de dumping » de mauvaises conditions de travail. Sans compter qu’un salaire minimum de Fr. 18.27 est contraire au droit en vigueur.

La PostCom communique aujourd’hui l’entrée en vigueur de l’ordonnance sur les standards minimums pour les conditions de travail dans le secteur de la Poste. L’autorité de régulation du marché postal fixe un salaire minimum uniforme de Fr. 18.27. Ce salaire minimum est beaucoup trop bas et constitue une attaque contre les salaires actuels usuels dans la branche. Il faut empêcher ce dumping salarial légitimé par l’Etat!

FAIRLOG demande un salaire minimum d’au moins Fr. 22.30

Flückiger/Graf (2017) ont examiné les conditions de travail du marché postal. Les « chauffeurs/distributeurs » ont les salaires les plus bas, suivis par les « collaborateurs-trices du tri » puis les « chauffeurs de camion ». Les salaires augmentent notamment avec l’âge et les années de service ainsi qu’avec la formation (personnel qualifié/non qualifié). Quiconque fixe des conditions de travail minimales doit prendre en compte ces éléments.

Selon cette base, le salaire le plus bas pour un « chauffeur/distributeur » de 20 ans non qualifié et sans années de service s’élèverait à Fr. 4057 par mois pour une semaine de 42 heures (tableau  21 dans Flückiger/Graf). Cela correspond à un salaire de Fr. 22.30 de l’heure. Les salaires d’embauche minimums pour les autres métiers (personnel de tri, chauffeurs de camions, etc.) seraient plus élevés. Dans les grands centres comme Zurich et Genève, Fr. 23.- doit être le minimum. L’expérience professionnelle, la formation et les années de service devraient aussi jouer un rôle.

Le salaire minimum proposé est contraire au droit en vigueur

Le Tribunal fédéral a décidé l’année dernière que le salaire minimum de Fr. 20.00 dans le canton de Neuchâtel est conforme au droit. Tous les employeurs du canton doivent s’y tenir, y compris les entreprises de logistique actives dans le canton. La décision de la PostCom est en contradiction flagrante avec cette décision et cela n’est pas tolérable.

Communiqué de presse de l'alliance syndicale FAIRLOG.