Contre toute adversité, les maçons reprennent le pont!

Ils sont 1800 ouvriers de la construction à s’être retrouvés ce matin pour un deuxième jour de grève. Aujourd’hui, ils bravent non seulement les menaces et pressions exercées par les patrons genevois, mais également la menace policière.Messieurs Maudet et Poggia ont bien tenté de leurs refuser leur pont, mais les maçons genevois étaient déterminés à obtenir de nouvelles protections.

1800 grévistes ont à nouveau crié leur colère face au refus patronal catégorique de leur accorder une protection contre la limitation du travail temporaire, les intempéries et les licenciements de travailleurs de plus de 50 ans. Ferrailleurs, maçons, grutiers, machinistes, coffreurs, fixes, temporaires, apprentis, retraités, accidentés… Ils étaient tous conscients de l’importance de l’enjeu: faire comprendre aux employeurs genevois et nationaux qu’ils refusent le démantèlement de leurs conditions de travail.

Ce matin, bien que la police, sous les ordres de Pierre Maudet et Mauro Poggia leur aient refusé le passage par le pont du Mont-Blanc, les maçons ont tenu l’itinéraire prévu et ont repris leur pont, symbole de la lutte genevoise. Alors qu’ils ne reçoivent que des injures du patronat suisse et que les employeurs genevois se contentent, encore, d’ignorer leurs demandes légitimes, les maçons étaient aujourd’hui plus résolus que jamais à marquer véritablement le coup. Rappelons à nouveau que la SSE nationale se permet un chantage inacceptable: «Vous voulez préserver vos retraites et une augmentation? Nous prendrons 200 heures variables annuelles supplémentaires, votre très maigre protection contre les intempéries, et votre droit à préserver votre niveau de salaire».

Cet après-midi, réunis en assemblée générale, les travailleurs décideront, face à la SSE, si la grève est reconduite ou non.


Communiqué de presse commun des syndicats Unia, Syna et SIT.