Pacte mondial de l’ONU sur les migrations: Assumer une responsabilité commune pour les droits humains!

Aujourd'hui, le Conseil national a décidé que le Pacte sur les migrations de l'ONU serait soumis au Parlement pour adoption. Unia se félicite que le Conseil national ne se soit pas opposé à cette signature, et exhorte maintenant le Parlement à approuver la signature du pacte.

En juillet 2018, les Etats Membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) se sont entendus pour la première fois sur un accord global qui établit un cadre de coopération pour réguler la migration. Ce Pacte sur les migrations a été adopté hier à Marrakech.

Il y a dix jours, le Conseil des Etats a décidé de conférer au Parlement la compétence de décision relative à la signature de ce Pacte sur les migrations. Aujourd’hui, le Conseil national a soutenu cette décision. Bien que la Suisse ait joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de ce pacte, les milieux de la droite bourgeoise en Suisse et à l'étranger veulent empêcher sa signature et l’utilisent pour attiser les peurs face à la migration. 

Non à l’exploitation et à la discrimination

Le Pacte repose sur la souveraineté des Etats et sur la responsabilité commune de la mise en œuvre des droits humains et de la lutte contre les discriminations. L’objectif est de garantir les droits humains et les libertés fondamentales des migrant-e-s. Cependant, les Etats restent souverains en matière de politique migratoire nationale et règlent l’arrivée des migrant-e-s du travail en toute autonomie. Ils s’engagent toutefois à protéger ces populations contre l’exploitation et la discrimination, et à garantir l’accès aux services de base comme l’éducation ou les procédures respectueuses de l’Etat de droit. 

Les mêmes droits pour tous les salarié-e-s  

Les objectifs du Pacte des Nations Unies sur les migrations correspondent à l’exigence d’Unia voulant que tous les salarié-e-s, indépendamment de leur statut de séjour, aient les mêmes droits. Unia reconnaît la possibilité de réduire la migration irrégulière et souvent périlleuse au profit de l’émigration et de l’immigration régulière. Les recommandations du Pacte ne constituent qu’un consensus global minimal. Pour le syndicat, il est évident qu’il faut étendre les droits exigibles des migrant-e-s. 

Non à la propagande

Il est dangereux que des populistes de droite en Suisse et à l’étranger fassent de la propagande pour lutter contre la signature du Pacte. Ils/elles répandent des mensonges et attisent la peur des migrant-e-s. Unia se bat contre cela. En tant qu'organisation représentant le plus grand nombre de migrants en Suisse, le syndicat exige que la signature du Pacte soit approuvée, contribuant ainsi à une percée pour une politique migratoire mondiale non discriminatoire.