Weight Watchers doit respecter les droits de ses salariées

Le siège de Weight Watchers Suisse à Nyon a annoncé la suppression des postes de près de deux tiers de son personnel actif dans toute la Suisse. La multinationale du régime minceur a jusqu’à présent bafoué les droits de ses salariées dans la procédure de consultation et a refusé de s’asseoir à la table des négociations. Unia demande une nouvelle intervention des autorités vaudoises et fait appel aux client-e-s pour soutenir le personnel. Le syndicat Unia exige une prolongation du délai de consultation.

Le syndicat Unia dénonce les infractions inacceptables aux droits de participation et aux droits syndicaux des salariées de Weight Watchers (WW) dans le cadre du licenciement collectif de près de deux tiers des collaboratrices de la multinationale en Suisse, soit 110 postes de coaches et de guides. La filiale suisse a annoncé son projet de restructuration le 8 mai dernier à ses employées par l’intermédiaire du service de vidéo-conférence Zoom. Son plan est de réorienter ses activités sur des conseils en ligne.

Stratégie du fait accompli

Mandaté par la commission du personnel de l’entreprise et par le personnel, Unia constate que la multinationale étasunienne souhaite mener une restructuration brutale. Alors que l’entreprise refuse de communiquer ses plans réels aux salariées, notamment sur l’avenir des sites fermés, WW procède d’ores et déjà à des résiliations de contrats de bail. Cette stratégie du fait accompli est inacceptable.

Droits des salariées bafoués

Alors que WW voulait initialement donner un délai de consultation du personnel de dix jours, l’entreprise a mis neuf jours pour transmettre des informations et répondre très partiellement aux premières questions de la commission du personnel. L’entreprise refuse de donner les chiffres détaillés qui permettraient de faire des contre-propositions pertinentes aux licenciements. A ce jour, WW n’a toujours pas mis à disposition de la commission du personnel les moyens minimums légalement exigibles pour mener à bien la consultation. L’entreprise ne fournit pas les informations nécessaires, ni n’organise de traductions, pas plus qu’elle ne reconnaît le travail de sa commission du personnel.

Appel du syndicat

En raison du coronavirus, les salariées n’ont pas pu se réunir physiquement depuis le début de la consultation et WW profite de cette situation. Dans un tel contexte, il est déterminant pour Unia que l’entreprise accorde une nouvelle prolongation du délai de consultation. Unia exige de WW qu’elle permette une consultation du personnel conforme au droit et accepte enfin de se mettre à la table des discussions en respectant la loi sur la participation. Le syndicat demande que les autorités vaudoises convoquent les parties et appelle la clientèle de WW à se mobiliser pour faire respecter les droits des coachs et guides suisses de la multinationale.