Grève XPO Logistics: une victoire pour les travailleurs!

Le Département à la sécurité, l’emploi et la santé (DSES) du Canton de Genève a confirmé aujourd’hui la fin des négociations entre le syndicat Unia et la multinationale étasunienne XPO. Après presque trois semaines de grève, un plan social a été convenu pour permettre aux travailleurs de recevoir un soutien économique et de maintenir l’emploi pour certains d’entre eux. Une grève de cette ampleur est une première dans les transports et la logistique en Suisse. Grâce à leur détermination, les travailleurs ont pu faire plier le géant américain.

Le syndicat Unia se félicite du résultat obtenu dans ce dur conflit. Malgré les refus manifestés publiquement à plusieurs reprises par l’employeur, le personnel a réussi, avec le soutien de son syndicat, à obtenir un plan social à la suite du licenciement collectif prononcé au mois de mai. Les 30 collaborateurs pourront ainsi bénéficier d’un soutien économique qui prendra en compte l’âge, l’ancienneté et le taux d’occupation. Certains contrats seront aussi prolongés. La médiation du DSES, qui est intervenu dans le conflit à la demande d’Unia, a permis de retrouver un dialogue social devenu impossible depuis l’annonce de la fermeture du site de Satigny.

La grève a été déterminante

Entre le 29 juin et le 15 juillet, les travailleurs ont mené une grève pour exiger que l’employeur entame des pourparlers portant sur un plan social, comme le prévoit la loi. Il ne fait aucun doute que la mobilisation sans faille du personnel genevois a obligé XPO Logistics à revoir sa position et entrer finalement en matière sur les revendications des employés. «Nous avons obtenu les réponses que l’on attendait depuis des mois. La solidarité entre les collègues a été forte et seule la grève nous a permis d’avancer dans ce conflit» déclare Junior, un des délégués du personnel.

Améliorer les protections pour les salarié-e-s

Si cette grève a débouché sur une conclusion favorable aux travailleurs, certaines questions de fond ne sont pas résolues. «Ce conflit a mis en lumière des lacunes dans la protection des salarié-e-s. Nous demandons une réflexion sérieuse sur le système d’attribution des indemnités pour la réduction de l’horaire de travail, et exigeons des entreprises bénéficiaires qu’elles maintiennent les emplois. Il faut également une modification de la législation: les plans sociaux lors de licenciements collectifs doivent être rendus obligatoires» revendique Umberto Bandiera, secrétaire syndical en charge de ce dossier à Unia.