La destruction de General Electric en Suisse doit être stoppée

General Electric (GE) annonce une nouvelle fois un licenciement collectif. Cette fois, ce sont 562 postes de l’unité GE Grid à Oberentfelden qui sont appelés à disparaître. Ce serait la quatrième grande vague de démantèlement en quatre ans. La représentation du personnel et les organisations de salarié-e-s demandent le renoncement complet aux licenciements. Le Conseil fédéral doit absolument faire pression sur l’entreprise pour qu’elle renonce aux suppressions de postes et maintienne la production en Suisse.

GE Grid veut biffer 562 emplois (dont 126 temporaires) à Oberentfelden. Il s’agit de la prochaine coupe nette chez General Electric après que l’entreprise a annoncé la suppression de plus de 3000 emplois en trois vagues depuis 2016. Cette nouvelle annonce, faite par GE Renewable Management en France sous la direction de Jérôme Pécresse, est incompréhensible et heurte les salarié-e-s et les partenaires sociaux. En 2018 et 2019, General Electric a donné des assurances aux employé-e-s et aux autorités pour les sites suisses. Elles n’ont une fois de plus pas été respectées. Nous critiquons vivement cet abus de confiance.

Les autorités et employé-e-s ont été trompés

La procédure est d’autant plus choquante que les employé-e-s à Oberentfelden ont été informés en juillet du prochain déménagement de leurs emplois à Birr. Ces plans sont maintenant modifiés et les emplois doivent soudain être délocalisés à l’étranger. Les employé-e-s sont censés accompagner le transfert de leur propre travail à l’étranger avant de perdre leur emploi. La représentation locale du personnel dispose de détails précis sur le projet. Elle sait déjà que ce plan n’est ni judicieux ni porteur d’avenir. Il sert uniquement les plans financiers du mangement et n’a aucune valeur industrielle. Il ne correspond pas non plus au souhait de nombreux clients suisses qui insistent explicitement sur la livraison depuis Oberentfelden.

Halte à la destruction délibérée

La représentation du personnel ainsi que les syndicats et les organisations de salarié-e-s demandent à GE de renoncer complètement à la réduction des effectifs. Car à l’avenir, ce plan menace des centaines d’autres emplois en Suisse et aussi en France. Au lieu de donner constamment des assurances qui sont suivies d’un nouveau coup de massue, l’entreprise doit clairement s’engager pour la production en Suisse.

Le Conseil fédéral doit donner un message clair

La représentation du personnel ainsi que les syndicats et les associations de salarié-e-s demandent au Conseil fédéral d’être clair avec l’entreprise. Il n’est pas acceptable que GE détériore sa substance industrielle en Suisse. Le gouvernement doit intervenir auprès de GE aux Etats-Unis et en France, où les décisions sont prises. Les employé-e-s attendent du canton d’Argovie qu’il instaure à nouveau la task force qu’il avait mise en place lors de la dernière coupe opérée par GE. Les politiques doivent résolument intervenir pour empêcher la destruction délibérée des emplois industriels en Suisse.

Communiqué de presse commun des syndicats Unia et Syna, d’Employés Suisse, de la Société des employés de commerce et de la représentation du personnel de General Electric.