Chantier de désamiantage: des employés payés 5 à 10 euros

Unia met en lumière un nouveau cas de sous enchère salariale. Un chantier de démolition et de désamiantage sur l'ancien site de la Poste de Berne en est le cadre. En effet, des conditions particulièrement insupportables régnaient jusqu'il y a quelques heures au numéro 5 de la rue Schanzenstrasse à Berne. Quinze travailleurs slovaques, payés, selon leurs dires entre 5 et 10 euros de l'heure, donc largement en dessous des salaires minimums en vigueur, se voyaient de plus contraints de vivre sur le chantier, au deuxième sous-sol, dans l'abri antiatomique. L'entreprise allemande incriminée HOWE promet maintenant de verser rétroactivement les salaires dus et de loger les travailleurs décemment.

Grâce à un appel anonyme, Unia a été avisée de la situation qui régnait sur le chantier de la Poste au 5, rue Schanzenstrasse à Berne. Afin de permettre la reconstruction du nouveau bâtiment, la démolition et l'assainissement du site de l'ancienne Poste était nécessaire. L'entreprise allemande HOWE a été mandatée pour effectuer ces travaux. Cette dernière, après avoir fondé une succursale à Kölliken, engage des travailleurs slovaques, les rémunère de façon inique, (selon leurs dires) entre 5 et 10 euros par heure, et les loge directement sur le chantier dans l'abri antiatomique. 

 

HOWE s'engage à payer
Grâce à la pression d'Unia et la convergence de position de la Poste, des solutions ont rapidement été trouvées. L'entreprise HOWE a déclaré vouloir respecter les dispositions de la Convention nationale du secteur de la construction et annoncé avoir relogé les employés de façon décente. L'entreprise HOWE s'est ainsi engagée, par écrit, à payer les différences de salaires et ce au plus tard avec le versement du salaire de novembre. Ainsi les deux exigences centrales imposées par Unia ont été acceptées. De nouveaux cas de sous-enchère salariale sur ce même chantier sont désormais peu probables et il sera vraisemblablement indiqué dorénavant sur les contrats d'entreprises, l'exigence du strict respect des dispositions contenues dans la CCT. En collaboration avec le responsable de la Poste, cette terrible situation a pu être réglée et les travailleurs ont ainsi pu faire valoir le respect de leurs droits.

 

Pour plus d'information:
Roland Herzog, responsable de section Unia Berne
Nico Lutz, porte-parole du syndicat Unia