Glencore doit respecter les droits humains et du travail

Devant l'assemblée générale de Glencore

Une quarantaine de syndicalistes d’une dizaine de pays ont manifesté à Zoug, à l’assemblée générale annuelle de Glencore. Leur but: sensibiliser les investisseurs aux risques financiers que leur fait courir le comportement abusif de cette multinationale.

Durant cette action de protestation organisée devant le Casino de Zoug, des syndicalistes venus entre autres de Colombie, du Congo, du Canada, d’Australie ont dénoncé divers cas de non-respect choquant des droits du travail ainsi que des conditions d’emploi misérables.

En février 2018, une mission d’enquête d’IndustriALL en République démocratique du Congo avait constaté des «violations de droits humains et du travail systématiques», comprenant des pratiques déplorables en matière de sécurité, des menaces constantes de licenciement, ainsi que de la discrimination salariale à caractère raciste.

Campagne internationale

L’association faîtière internationale des syndicats de l’industrie IndustriALL Global Union coordonne depuis l’automne dernier une campagne mondiale des syndicats auxquels sont affiliés les mineurs de Glencore de 15 pays. Une réunion de coordination a été organisée en début de semaine à Zurich.

Les multinationales comme Glencore doivent assumer leur responsabilité dans l’industrie minière. Elles doivent respecter les droits du travail et les droits humains, et considérer les intérêts des collectivités locales touchées par leur activité. Glen Mpufane, syndicaliste d’IndustriALL, l’a clairement souligné: «Nous poursuivrons notre campagne jusqu’à ce que Glencore fasse preuve d’une gestion responsable.»

Importance de l’initiative pour des multinationales responsables

Unia soutient l’initiative pour des multinationales responsables, qui sera soumise en votation au plus tôt en février 2019. Elle vise à obliger les multinationales comme Glencore à respecter dans le monde entier les droits humains et du travail, ainsi que les normes environnementales.