General Electric: le Conseil fédéral au pied du mur

Manifestation à Baden contre la première vague de licenciements en janvier 2016.

General Electric (GE) a annoncé aujourd’hui la suppression de 1400 emplois sur ses sites Suisses en Argovie. Unia demande au Conseil fédéral d’ordonner le gel des projets de démantèlement et d’asseoir toutes les parties concernées autour d’une table.

GE veut de nouveau détruire des places de travail en Argovie. Les salarié-e-s devraient payer les pots cassés des erreurs de management qui ont fait rater à cette entreprise sa reconversion écologique et le tournant énergétique.

Déni du Conseil fédéral

La démission de la politique a aussi conduit à cette situation. Déjà lors du rachat d’Alstom par GE, Unia avait prévenu que sans une politique industrielle volontariste, des emplois seraient menacés en Suisse. Le Conseil fédéral a refusé toutes les propositions. En comparaison, la France a contraint GE à créer 1000 emplois supplémentaires.

Gel des projets de démantèlement

Le Conseil fédéral doit imposer à GE de suspendre immédiatement ses projets de démantèlement en Suisse. Une task force doit réunir la Confédération, les partenaires sociaux et la commission du personnel. Il faut tenir compte des propositions déjà émises visant à restructurer les sites suisses de GE dans le sens des énergies renouvelables et du stockage de l'énergie.

Politique industrielle nécessaire

Une fois de plus, il apparaît clairement que la Suisse doit de toute urgence se doter d’une politique industrielle moderne. L’attitude de laisser-faire du Conseil fédéral et des lobbyistes des associations patronales au Parlement risque de détruire l’industrie suisse.